Les groupes armés non étatiques, y compris les organisations extrémistes violentes, les milices d'autodéfense et les gangs criminels, ont plus gouvernance sur les populations dans les « espaces non gouvernés » du Sahel que prévu.
Les groupes armés non étatiques fournissent quatre formes de gouvernance clés: la sécurité, la justice, l’administration politique et économique, l’assistance sociale et l’application des règles sociales, appliqués dans des vastes régions du Mali, mais aussi au Burkina Faso et au Niger. Grâce à cette gouvernance informelle, les groupes armés non étatiques recueillent l’appui et la légitimité des dirigeants locaux et des communautés en général.
Réponses Actuelles
Les États et la communauté internationale ont ignoré cette gouvernance informelle et ont poursuivi: 1. une stratégie de lutte contre le terrorisme entravé par son incapacité à prendre en compte la nature enracinée des groupes armés non étatiques dans les communautés locales, et 2. une stratégie centrale de consolidation de l'État qui n'a pas réussi à remplacer ou même à affaiblir la légitimité des gouvernances informelles des groupes armés non étatiques.
La Pertinence pour l'OTAN
Chaque engagement de la part des organisations internationales dans le Sahel doit aller au-delà d'une compréhension limitée de la lutte antiterroriste. Les acteurs locaux et internationaux sur le terrain ont averti que toute intervention supplémentaire devrait éviter la duplication ou le compromis des activités existantes.
Chaque intervention internationale dans le Sahel doit avoir une vision globale des activités des groupes armés non étatiques - au-delà de la simple perception de "terroristes" ou "gangs criminels".